Un coupe-vent
tente
de réchauffer
inutilement
ton corps
habitué
aux étreintes solaires
d’une terre
lointaine désormais.
Il ne parvient pas non plus
à freiner
les frissons
qui secouent
ton cœur.
Un sourire
que tes lèvres esquissent
en laissant entrevoir
des dents blanches
un sourire
qui cependant
meurt avant de naître;
quelqu’un
passe à coté de toi
et toi craintif
comme un enfant
pris sur le fait
tu baisses les yeux,
ces yeux
qui là-bas
dans un pays
désormais lointain
ont fait rêver
tant de jeunes filles …
Mais
tu ne peux
rien y faire
c’est seulement
l’histoire
quotidienne
de ceux qui
comme toi
franchissent des frontières
en rêvant
des mondes nouveaux
Traduit par M.Spazzi