La distance était grande:
Du contour métallique d’un balcon
Jusqu’à une cour anonyme
Perdue parmi tant d’autres.
La distance était grande
Mais à la portée de mon regard
Mais à la portée de son sourire
(illuminé par l’auréole de ses cheveux dorés)
qui s’épanchait impassible
généreux
inexplicable.
La distance est grande :
Des profonds recoins du passé
Aux clameurs du présent
Mais dans le fait de te nommer
Je me rappelle que je l’appelais « Fée ».
Elle ne sait pas qu’aujourd’hui je suis en train de penser à Elle.
Et toi
Tu ne sauras jamais qu’un jour
Je serai en train de penser à toi.
Vida Bardiyaz est née à Téhéran, en 1959, et vit en Italie depuis plus de vingt ans. Elle s’est diplômée à Gênes, en sciences politiques, et a obtenu un doctorat de recherche en Sciences Sociales. Elle est traductrice de l’Italien au Farsi et du Farsi à l’Italien. Elle a publié sur de différentes revues des traductions de poètes et de narrateurs iraniens contemporains, parmi lesquels Forugh Farrokhzad et Sadegh Hedayat.
Classée deuxième, en 1995, au concours littéraire Eks&Tra, promu par la maison d’édition Fara, elle a été insérée dans les anthologies Le voci dell’arcobaleno et Parole oltre i confini, du même éditeur.